Les protections de berges des cours d’eau

Mis à jour le 26/11/2013

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Il faut savoir que la mise en place d’une protection de berge engendre la création d’un "point dur" et que, par conséquent, la rivière cherchera toujours à éroder plus loin ! Il est donc indispensable avant tout de se poser la question de l’intérêt d’une telle intervention !

Selon les cas, deux types de techniques sont employées :

  •  les techniques "minérales", dites d’enrochement
    elles consistent à disposer des gros blocs de roches depuis le pied jusqu’en haut de berge. Dans certains cas ces enrochements peuvent être liés par du béton. On peut aussi disposer un géotextile en dessous pour éviter le départ des éléments fins du sol et une nouvelle déstabilisation de la berge.
    Cette technique doit être limitée aux zones à forts enjeux (proximité d’un bâtiment ou d’un ouvrage ...).
  •  les techniques "végétales" 
    Ces techniques reposent toutes sur le même principe c’est à dire l’utilisation de végétaux pour renforcer la tenue de la berge.
    Les plus simples sont :
 
  •  l’ensemencement avec ou non pose d’un géotextile biodégradable qui permet de protéger les semences de l’érosion avant leur développement complet ;
  •  les plantations (mise en place de plants issus de pépinières) ou le bouturage (opération moins coûteuse qui consiste à prélever des rameaux sur des arbres (aulnes, saules) à proximité).

Ensuite d’autres techniques nécessitent des mises en œuvre plus particulières :

 Technique pour protéger le haut de berge

lit de branches (branches plaquées au sol et maintenues par des pieux enfoncés dans la berge généralement recouvert de géotextile biodégradable ; permet de protéger immédiatement).

Techniques pour mise en place de protection en remblai :

boudin végétalisé (boudins de matériaux terreux renforcés par du géotextile et végétalisés),
ou caisson végétalisé (rondins de bois entrecroisés formant un caisson rempli de matériau terreux parfois renforcé par un géotextile et végétalisé par des branches ou des plants couchés entre les étages de rondins).

 

Techniques pour protéger le pied de berge :

Techniques pour protéger le pied de berge :

 
fascines :
on réalise un boudin en géotextile rempli de matériaux terreux sur toute la longueur de la berge à protéger puis on enfonce régulièrement des pieux à travers ce boudin pour le fixer en berge enfin on le végétalise (plantation d’herbacées) = fascines d’hélophytes
ou on enfonce deux rangée parallèles de pieux (espacés de 80cm environ) puis on dispose entre ces pieux des couches de branches de saules et de matériaux terreux = fascines de saules.
tressage on enfonce des pieux tous les 60 cm environ puis on vient y tresser des longues branches de saules (sur 40 cm maximum).

L’important dans ces techniques de protection de pied de berge est qu’il faut absolument que la protection soit mise en place depuis le fond du lit jusqu’à la hauteur des moyennes eaux. Ceci afin que l’érosion ne soit pas accentuée sous l’ouvrage !

Technique pour combler un trou en berge :

peignes même principe que les fascines puisqu’il faut planter deux rangées de pieux (une en rive, l’autre en berge) puis combler le " trou " avec des branches vivantes, des matériaux terreux ... et fixer le tout à l’aide de câble d’acier ou de fil de fer.

Selon les besoins, plusieurs de ces techniques peuvent être associées sur un même site à protéger. Exemple de techniques mixtes : fascines (en pied de berge) + ensemencement (sur le talus)

Toutes ces techniques végétales, dites "douces", s’intègrent facilement dans le milieu puisqu’elles se réalisent le plus souvent avec des matériaux prélevés sur place (branches, troncs ...). Comme toute végétation, elles nécessitent un entretien régulier et surtout une surveillance fréquente afin de réparer le plus rapidement possible un quelconque dégât et, ainsi, d’éviter toute dégradation plus importante.

 

Contact à la DDT Direction Départementale des Territoires du Cher