Ambroisie à Feuille d'Armoise (en floraison). Source : Observatoire des ambroisies - FREDON France

Les ambroisies, dont la plus connue est l’ambroisie à feuilles d’armoise (Ambrosia artemisiifolia), font l’objet d’un dispositif de surveillance et de lutte, qui s’appuie sur deux grands axes : l’information sur les facteurs de risque d’allergies et la prévention de l’expansion de la plante.

L’Ambroisie : une plante envahissante

Originaire d’Amérique du Nord, l’ambroisie à feuilles d’armoise s’est propagée via les activités humaines (dispersion de ses graines) pour gagner l’Europe.

Plante dite envahissante, l’ambroisie à feuille d’armoise est une plante annuelle tardive à croissance rapide. L’émission de pollen à partir de septembre est la principale source de risque pour la santé humaine. L’enjeu dans la politique de lutte contre l’ambroisie est ainsi de mettre en œuvre les actions de terrain avant sa période de floraison (qui débute vers le mois de juillet).

L’expansion importante de l’ambroisie, outre sa croissance rapide, s’explique aussi par sa capacité à se développer sur tous les types de surface. Plante dite pionnière, elle apprécie particulièrement les terrains dénudés, tels que les bords des routes, chantiers, friches, terrains vagues, mais aussi les terres agricoles et les espaces publics où elle évite ainsi la compétition pour l’espace et les ressources.

Répartition de l’ambroisie dans le Cher

L’ambroisie s’est étendue à partir du Sud de la France, et a gagné la région Centre-Val de Loire. Dans le Cher, elle s’est particulièrement développée, depuis une quinzaine d’année, dans les cultures au sud et à l’est de Bourges, en Champagne berrichonne et dans le Boischaut sud.

La lutte contre l’ambroisie : un enjeu de santé publique majeur

Plante allergisante, l’ambroisie émet à partir de mi-juillet un pollen très allergène pour l’homme entraînant des risques de santé chez les personnes sensibles : rhinites conjonctivites, réactions d’urticaire, d’eczéma, ou encore apparition ou aggravation d’asthme allergique.

Selon l’ANSES, il y aurait actuellement entre 1 et 3,5 millions de personnes allergiques aux pollens d’ambroisie en France.

L’ambroisie, est par conséquent, devenue un véritable enjeu de santé publique en France. Depuis 2017, une réglementation nationale a été mise en place pour lutter contre les espèces nuisibles à la santé humaine telles que l’ambroisie à feuilles d’armoise. Le décret du 26 avril 2017 rend ainsi obligatoire sur tout le territoire national, et pour toute personne physique ou morale, la lutte contre l’ambroisie et son élimination.

En plus d’être une problématique de santé publique, les ambroisies ont aussi un impact sur la biodiversité et l’activité agricole. En effet, elles peuvent se développer aux dépens des cultures et entraîner des pertes de rendements et des coûts de gestion supplémentaires.

La lutte contre l’ambroisie dans le département : Une affaire de tous

Dans le département, un arrêté préfectoral en date du 2 novembre 2020 rend obligatoire la destruction de l‘ambroisie par les gestionnaires de domaines publics de l’État et des collectivités territoriales, les maîtres d’ouvrages lors de la réalisation de travaux mais aussi les particuliers.

Pour organiser, et améliorer l’efficience de la lutte, les communes sont encouragées à désigner un référent, qui sera l’interlocuteur privilégié sur ce sujet au niveau local. Il viendra informer la population, prévenir l’implantation de la plante et s’assurer de la bonne gestion des plants d’ambroisie signalés sur le territoire.

En parallèle de la mise en place d’un réseau de référent, le préfet du Cher a acté la mise en œuvre d’un plan d’action – annexé – à l’arrêté du 2 novembre 2020.

Ce plan d’action, coordonnée par l’Agence Régionale de santé (ARS) et la Direction Départemental des Territoires (DDT), a pour but de prévenir l’apparition et lutter contre la prolifération de l’ambroisie. Son élaboration à fait l’objet d’un travail multi-partenarial, avec la constitution de trois groupes de travail dédiés aux enjeux de chaque milieu (Surface non urbanisé, Grands linéaires et collectivité territorial et population), et d’une consultation du public en septembre 2020.

Ce plan diviser en quatre axes stratégique – connaissance, formation, action de terrain et communication/sensibilisation –, tend aussi à préciser pour chaque famille d’acteurs les moyens à sa disposition pour lutter efficacement contre l’ambroisie.

Programme d'action de lutte contre l'ambroisie

Référent communal et inter-communal	Responsable de collectivité	Particuliers
Gestionnaire de chantier	Gestionnaire d'espaces verts	Gestionnaire de cours d'eau
Gestionnaire d'infrastructure de transport	Gestionnaire d'infrastructure réseau	Exploitant agricole

Pour en savoir plus sur les modalités de gestion en milieu agricole, cliquez ici

Le signalement de l’ambroisie : un geste simple mais efficace pour lutter contre l’ambroisie

Toute personne qui pense reconnaître un plant d’ambroisie est invitée à le signaler.

Pour cela, une plateforme nationale est accessible à tous et permet de signaler la présence de cette plante (depuis un smartphone, un ordinateur ou au téléphone) : http://www.signalement-ambroisie.fr/ ou par mail : contact@signalement-ambroisie.fr ou par téléphone au 0 972 376 888

Le signalement sera alors envoyé au référent communal pour validation et gestion.